Virginie Schmitt

Le travail de Virginie Schmitt est intimement traversé par le cinéma et l’image en mouvement. Formée en vidéo aux Arts Décoratifs de Strasbourg lorsqu’elle commence la sérigraphie, c’est tout cet univers cinématographique qui ressurgit dans les cadrages, les points de vue et les compositions.

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Mais qu’on ne s’y trompe pas ! Ces images fixes, nées de photographies ou de photogrammes, fonctionnent comme des arrêts sur images : en elles le temps se cristallise, nous laissant imaginer l’avant et l’après. Sa récente série « Mes claques cinématographiques » est à appréhender comme un condensé de mémoire, un souvenir-écran des films qui l’ont littéralement figée.

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Ses images évoquent souvent l’insouciance des Trente Glorieuses. Le besoin de posséder des choses toujours plus nombreuses et toujours plus semblables dans sa série « Suburbs » où des banlieues-dortoirs vides se répètent à l’identique. Le besoin de regarder dans la même direction des démonstrations de puissance de la série « Apollo », ou de se divertir du spectacle des essais atomiques dans « Atomic Blast ».

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Au-delà des couleurs vives, des espaces saturés et des éléments répétés tels des motifs, Virginie Schmitt joue avec le potentiel de mise à distance graphique offert par la trame, pour nous donner à voir, non sans ironie, les drames de notre « société de spectacle ».

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